L’année dernière, la qualité des fourrages était très variable : prévenez l’acidose ruminale et assurez-vous d’utiliser votre fourrage au mieux !

Nourrir les vaches, c’est nourrir leur rumen. Pas toujours évident. Vous composez une ration ? La priorité n° 1 est de garantir la santé du rumen. Un défi supplémentaire de taille, a fortiori avec le fourrage d’herbe de 2021. En pratique, les rations issues de ces ensilages d’herbe entraînent un risque accru d’acidification du rumen. Une bonne analyse du fourrage et une utilisation intelligente des additifs permettent de maintenir la stabilité du pH ruminal et de tirer le meilleur de votre fourrage grossier.

L’acidose ruminale, une cause de la réforme imposée

L’acidose ruminale affecte la digestion et les performances de votre vache. Elle rend, par ailleurs, les bêtes plus sensibles aux inflammations sur d’autres parties du corps, comme autour des pattes ou du pis. Ces problèmes représentent environ la moitié des raisons de la réforme imposée. Prévenir l’acidification du rumen pourrait donc réduire le taux de réforme imposée et augmenter le rendement journalier à vie, bien que ce lien n’ait pas (encore) été scientifiquement prouvé.

Évaluez la qualité de votre fourrage grossier

Il est donc essentiel d’évaluer la qualité de votre fourrage avant de commencer à nourrir vos bêtes. On suppose qu’un rumen en bonne santé produit 60 à 70 % du total des protéines digestibles dans l’intestin (PDI), en plus de 70 à 80 % de l’énergie (UFL). Attention : ces pourcentages restent indicatifs. Si le rumen n’est pas équilibré, on n’atteindra pas la valeur énergétique calculée.

Causes d’un rumen déséquilibré

Tour d’horizon des causes éventuelles d’un mauvais équilibre du rumen :

  1. possibilité de sélection au niveau du cornadis ;
  2. surpopulation dans l’étable ;
  3. erreur de dosage (étalonnage de la mangeoire ou du robot d’alimentation, par ex.) ;
  4. ration mal mélangée ;
  5. erreur de calcul de la ration (trop d’hydrates de carbone à fermentation rapide, par ex.) ;
  6. analyse erronée ou obsolète de la valeur des aliments (fourrage grossier) ;
  7. diminution de l’appétit en raison d’une maladie ou du stress, ce qui modifie le rapport entre le fourrage grossier et concentré.

L’analyse de l’ensilage peut considérablement varier

Parmi les points mentionnés ci-dessus, les 5 premiers sont assez faciles à vérifier. Vous pouvez toutefois mettre un certain temps à réaliser que l’analyse de votre ensilage n’est pas correcte. L’analyse moyenne de l’ensilage peut fortement différer de ce que vous donnez réellement à vos vaches. D’après des recherches menées par Trouw Nutrition, la composition de votre ensilage d’herbe et de maïs peut considérablement varier dans la pratique. La figure 1 illustre un exemple éloquent de l’évolution (hebdomadaire) de la composition de l’ensilage d’herbe ; en plus de la matière sèche, la teneur en protéines évolue aussi de manière significative.

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Figure 1 : Évolution de la matière sèche et des protéines brutes, mesurées dans un ensilage d’herbe sur une période de 7 semaines.

NutriOpt On-site Adviser : analyse rapide sur l’exploitation

On remarque clairement aussi au niveau des vaches la différence de valeurs, car la teneur en urée était plus élevée que celle calculée. Sur la base des analyses effectuées, il a alors été décidé de recalculer la ration avec des chiffres fiables. Et ce, en analysant l’ensilage à plusieurs moments. Un jeu d’enfant avec le NutriOpt On-site Adviser (NOA), qui vous permet d’obtenir un résultat en 10 minutes sur votre propre exploitation grâce à la technologie NIRS1.

Corriger la ration avec du fourrage concentré

Le printemps fut pluvieux. On a observé, de ce fait, deux pics de coupe : un pic précoce et l’autre tardif. Conséquence : la qualité moyenne de l’ensilage est très décevante cette année (tableau 1). Les premières fauches ont eu lieu en mai, ce qui a donné des ensilages très acides de 20 à 25 % de matière sèche en raison des précipitations. Dans la pratique, il est difficile de nourrir les bêtes avec de grosses quantités de ces ensilages en raison du risque d’acidose ruminale. De nombreux producteurs laitiers qui n’ont fauché que la première fois en juin doivent faire face à un ensilage plus difficile à digérer et dont la teneur en protéines est plutôt faible, de 11 à 12 %. Résultat : vous devez investir dans des protéines encore plus coûteuses et des fourrages concentrés riches en énergie pour équilibrer votre ration. Qui plus est, la nouvelle récolte de maïs ensilé, beaucoup plus résistante, nécessitera également de supplémenter considérablement l’animal en énergie (blé ou orge moulus, par exemple) pour maintenir un bon équilibre ruminal et la production de lait.

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Tableau 1. Valeurs d’analyse moyennes et valeurs fourragères pour le fourrage d’herbe 2021 (Eurofins Agro)

Utilisation optimale des fourrages grossiers avec Levucell SC

La levure vivante Levucell SC constitue une solution pour l’ensilage d’herbe tant humide que sec de 2021. Le coût élevé des matières premières rend l’utilisation d’additifs spécifiques plus intéressante, ce qui vous permet de mieux valoriser vos fourrages grossiers. Levucell SC (8 ct/jour/vache) a été sélectionné pour son effet spécifique dans le rumen, permettant aux bactéries qui dégradent les fibres de libérer plus d’énergie (UFL) et de protéines (PDI) car :

  1. on observe l’apparition d’un environnement pauvre en oxygène, qui favorise l’activité des bactéries qui dégradent les fibres ;
  2. le pH ruminal est plus stable et plus élevé. Ce pH est maintenu grâce à la stimulation des bactéries consommatrices d’acide lactique (Megasphaera et Selenomonas) et grâce à l’action directe des levures sur les bactéries productrices d’acide lactique. Ce tampon est important pour les premières coupes acides afin d’éviter l’acidification du rumen.

pH ruminal plus stable et augmentation manifeste de la production

L’effet de Levucell SC se traduit par un pH ruminal plus stable et une activité accrue des bactéries qui dégradent les fibres. Cet effet tampon assure une moindre acidification et une meilleure utilisation des UFL et PDI. En moyenne, on obtient avec Levucell SC une augmentation de la production de 1,1 kg, sans augmenter l’absorption alimentaire (De Ondarza et al, 2010). Ce chiffre correspond à environ 50 g de lait en plus par kg de matière sèche. Pour les premières coupes de 2021, riches en fibres, vous pouvez compter 40 UFL et 6 g de PDI supplémentaires par kg de matière sèche avec Levucell SC (tableau 2).

Tableau 2. La valeur ajoutée de Levucell SC dans un fourrage d’herbe riche en fibres de 2021

Afin d’augmenter le rendement journalier à vie de votre exploitation, il est essentiel de maintenir la santé du rumen. Les ensilages de 2021 constitueront un réel défi dans le cadre de la composition de la ration souhaitée. Une bonne analyse et une gestion adéquate du fourrage grossier sur votre exploitation contribuent à prévenir l’acidification du rumen. L’utilisation ciblée d’additifs favorise également la santé du rumen et la production laitière. Vous voulez en savoir plus? Surfez sur www.healthylife.be.